Les créations

UN ÉNORME BESOIN DE L’AUTRE Ecriture collective

Création 2022

Théâtre
Création collective

Compagnie La Première Seconde - Un énorme besoin de l'autre
Compagnie La Première Seconde - Un énorme besoin de l'autre
Compagnie La Première Seconde - Un énorme besoin de l'autre

Un énorme besoin de l’autre

– Qui es-tu pour moi, mon mari avec qui je vis depuis 30 ans ?
– Qu’y a-t-il dans ta tête, toi la vieille dame que je soigne tous les jours ?
– Où es-tu toi que je ne connais que derrière un écran ?
– Qui suis-je moi qui ne me connais pas moi-même ?

Nous voilà plongés d’entrée de jeu chez le couple Yolande et Hubert côté cuisine, dans la salle des aides-soignants d’un Ehpad, dans les hautes sphères du métaverse, ou en rase campagne dans la grange retapée de Bella… Quatre univers, quatre fils qui se tirent, se croisent, s’enchevêtrent. Au gré d’un quotidien où se glisse parfois le sublime, huit personnages naviguent, tour à tour drôles, tendres, violents, fragiles…
A travers cette nouvelle création collective, née en plein confinement, la Compagnie La Première Seconde offre une tragédie comique qui ressemble étrangement à nos vies.
Qu’il soit rêvé, nié ou hypertrophié, ce besoin de l’autre est et sera toujours là, énorme !

NOTE D'INTENTION

Au commencement, en 2020, il y a un confinement, un coup de frein violent ressenti en même temps sur toute la planète-terre, un sentiment étrange et fort d’une épreuve commune, d’un lâcher prise universel (qui dura peu) , d’un silence, d’un temps suspendu dont on ne connaît pas la fin. Au commencement, il y a l’amitié entre nous, comédiens, comédiennes qui nous sommes croisés à divers moments de notre parcours et qui dans ce contexte extraordinaire au sens propre du mot, ont choisi de se retrouver pour continuer à travailler et à rêver.

Nous écrivions alors : « Dans la tourmente de notre monde,  ballottés par le sentiment d’ impuissance, touchés par notre propre fragilité, en butte à la difficulté de « penser » pour nous-mêmes cette situation, nous continuons  à croire que nous pouvons être tour à tour  des éveilleurs, des provocateurs, des consolateurs, des médecins de l’âme, des poètes enfin… que c’est cela notre rôle, croire à l’invraisemblable de notre place dans ce monde. »

Une première maquette fût donnée au public en juin 2021. Après un travail commun d’approfondissement, d’écriture au plateau et de dramaturgie, nous voilà aujourd’hui  heureux  de présenter « Un énorme besoin de l’autre ».

Quatre histoires et huit personnages, se croisent. A travers eux, c’est nous tous que nous voyons, plongés dans un quotidien souvent peu spectaculaire, mais qui révèle si l’on veut bien le regarder, toute la puissance tragique et poétique de nos existences.

Leur question ? Elle est simple et grande à la fois, ils n’y pensent sans doute même pas ! Qui es-tu pour moi, mon mari avec qui je vis depuis 30 ans ? Qui es-tu toi la vieille dame que je soigne chaque jour à l’Ehpad ? Où es-tu toi que je ne connais que derrière un écran ? Qui suis-je moi qui ne me connais pas moi-même ?

Dans cette valse de points d’interrogation le sourire ne manque pas, la tendresse non plus, car il ne s’agit pas de juger leur aptitude à la relation mais plutôt de nous laisser conduire par eux aux portes du mystère : et si l’Autre n’était pas un danger mais la découverte d’une nouvelle terre, si l’Autre était celui qui me révèle, me fait naître à moi-même… mains qui se croisent et se touchent, tremblement de la rencontre, liberté gagnée sur la peur.

Dans cette période incertaine de distance et de crainte, il est bon de se retrouver… et qu’est-ce donc que le théâtre s’il n’offre pas cette chance ?

SCÉNOGRAPHIE

Un espace vide où viennent se poser les choses et les êtres, où s’écrivent nos quatre histoires. Quelques éléments forts :  des objets quotidiens, des meubles, qui donnent au spectateur de comprendre en un regard les personnages et leur vie.

Des murs de fond, objets mouvants,  tantôt neutres, tantôt colorés qui relient de leur présence l’ensemble des histoires.

Une scénographie épurée donc, servant le jeu du comédien, son intensité et sa nature quasi cinématographique.

DATES

Du 21 au 29 juin 2022 : Premières dans la cour du Château de Machy – Chasselay (aux portes de Lyon)

ÉQUIPE ARTISTIQUE

Ils sont comédiens, musiciens, metteurs en scène et artistes de rue, venus d’horizons différents et pourtant désireux de trouver dans ce projet comment se faire entendre d’une seule et même voix.

Mise en scène : Cécile Maudet, Léo Pochat, Ségolène van der Straten
Conseiller dramaturgie : Gabriel Perez
Finalisation de l’écriture : Iris Aguettant
Création musicale : Bertrand Boss
Création lumière : Philippe Bourgeais
Régisseur son : Mathis Pernet
Costumes : Chantal Rousseau, assistée d’Inès Neu

Production : Compagnie de la Première Seconde

Avec les voix de Matthieu Bressand, Caroline Borderieux, Véronique Feugère, Marie Guignard, Alexandra d’Hérouville, Isabelle Jonniaux.

Avec

Iris Aguettant, Bertrand Boss, Ida Gaspard Vincent, Corinne Lordier, Francisco Marques, Cécile Maudet, Léo Pochat, Ségolène van der Straten

CRÉATION SONORE ET MUSICALE

Créés par Bertrand Boss, la musique et les effets sonores sont eux aussi un fil constant reliant les histoires. Ils nous font voyager à l’intérieur des personnages ou dans le foisonnement des bruits médiatiques, ils sont voix virtuelles ou percussion en direct. Il se permettent tout pour accompagner le récit de ces vies si diverses et pourtant si reliées.

CRITIQUES DE SPECTATEURS

« Ça devient de plus en plus rare que je me laisse vraiment impressionner par un spectacle. Mais là, ça m’a serré la gorge. C’est du théâtre viscéral, instinctif, où le spectateur respire (ou arrête à respirer) avec les comédiens, sans se demander pourquoi. Le théâtre qui ose parler des choses vraiment importantes et éternelles, sans tomber dans les sujets imposés par l’actualité ou par la mode. En fait, le théâtre qui, selon moi, a le seul le droit de s’appeler vraiment Théâtre.

Quatre histoires sur la solitude, présentées avec beaucoup d’inventivité et de… l’humour. Jouées par une équipe de professionnels de très haut niveau, où l’ensemble vaut beaucoup plus que la somme des composants.

Bref, un spectacle de grande qualité où chaque détail (décors, costumes, musique…) est au top. Où rien n’est superflu mais tout est convergé vers le seul but, vers le fameux « super-objectif ». Autrement dit, où tout vise directement le cœur du spectateur.

C’est incroyable, mais cela existe encore, ce genre de théâtre !

J’en suis sorti très triste. Mais c’est la tristesse qui fait du bien. »Anton

« Bravo et merci pour ce spectacle très réussi où vous avez su en contrepoint d’un réalisme si bien « rendu » faire apparaitre l’émergence de la découverte de l’autre dans son immense besoin de tendresse, de douceur… une forme d’attention qu’il est urgent de retrouver, à l’image même que l’accueil que vous savez réserver à votre public qui se sent ainsi familier.

Votre spectacle est pour moi en écho avec le bel ouvrage d’Anne Dufourmantelle : « Puissance de la douceur » (Rivages poche) et un autre plus ancien « La tendresse » de Sylvie Consoli, toutes deux psychanalystes, attachées au rôle essentiel, non des discours mais de la « présence » à l’autre. »Hugues

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