Les créations

CLAUDEL EN PARTAGE Texte de Paul Claudel

Création 2021

Théâtre et danse
Mise en scène : Iris Aguettant
Co-production avec la Compagnie de l’Aune

Claudel en Partage
Claudel en Partage
Claudel en Partage

« Écoutez bien… C’est ce que vous ne comprendrez pas qui est le plus beau et c’est ce que vous ne trouverez pas amusant qui est le plus drôle » disait Claudel.

Voilà comment nous nous sommes attachés, dans notre spectacle de danse et théâtre entremêlés, à faire vibrer la langue mystique et triviale, vivante et dangereuse de cet immense poète !

Un Ange chute sur la Terre. Ses ailes et ses yeux grands ouverts, il observe et se prend pour des personnages de Claudel, et ainsi embrasse notre condition humaine.

Origine du projet 

Ma rencontre avec Iris Aguettant, de la Compagnie La Première Seconde a été l’impulsion vers Claudel. Il m’a semblé évident, au terme d’une semaine de stage avec cette metteuse en scène et comédienne, qui a placé le souffle au coeur du travail de l’interprète, qu’une collaboration serait féconde.
Akiko Veaux

Equipe artistique

Conception : Iris Aguettant et Akiko Veaux
Jeu et danse : Akiko Veaux
Complicité artistique et direction d’actrice : Iris Aguettant
Direction musicale : Miguel Henry
Costumes : Chantal Rousseaux
Lumières : Philippe Bourgeais

Co-production : Compagnie de L’Aune et Compagnie La Première Seconde

Note de mise en scène

J’ai toujours été, comme beaucoup, envoûtée par le verbe de Claudel ; son souffle poétique puissant et audacieux fut, dans mes années de formation au théâtre, comme un maître pour moi. Même si je ne comprenais pas toujours le sens, même si parfois le contenu me troublait, d’un trouble à la fois grisant et obscur, j’aimais l’entendre, j’aimais m’y risquer. C’est sans doute avec Claudel que j’ai commencé à comprendre physiquement le mot et sa trajectoire dans le corps et dans l’espace.

Lorsque Akiko m’a demandé de l’accompagner dans son projet, de l’aider à monter « son » Claudel, cela a rejoint un désir secret et jamais accompli de monter l’Échange, que je n’ai travaillé que par extraits. La dimension géographique dont parle Akiko, le voyage et l’imaginaire qu’il suscite (traversée en mer du Partage) l’Orient avec les Haïkus composés par Claudel bien avant que la mode de parvienne en France, composeront le climat de ce « seule en scène ».

Le déchirement de la séparation que l’on retrouve dans toute l’œuvre claudélienne, l’aspiration à l’amour absolu, à la plénitude d’être, à la liberté, sont autant de thèmes que ce spectacle voudrait faire ressortir des interstices de l’écriture, qu’elle soit dramatique, poétique ou prosodique. La palette de langages dont dispose Akiko Henry-Veaux, à la fois comédienne, danseuse et musicienne, sans compter ses origines nippo-européennes ne fait que confirmer s’il en était besoin, l’intérêt d’un tel projet.
Iris Aguettant

Direction musicale : Miguel Henry

La musique dans Claudel en partage intervient comme une présence charnelle. C’est la première partenaire de cette femme qui, d’abord par les gestes et les mots, nous parle. En sorte que la musique est tout à la fois le témoin de ce que vit cette femme, et le lieu où cette vie se déploie.

Mais plus encore, elle est le trait d’union entre les mots et les gestes. Paul Claudel produit une langue mouvante, semblant à chaque mot chercher l’équilibre entre le Ciel et la Terre. Cet équilibre est en jeu non seulement par le rythme, les périodes, les cassures du texte, mais aussi dans la construction sonore et sémantique de sa langue. Il n’y a, dans cette langue, pas de hiérarchie : tout y porte le sens. Alors, la musique n’est pas un accompagnement : elle est un prolongement des mots, comme si elle en déployait les possibilités rythmiques et sonores, et elle est un prolongement des gestes comme traduits, pour l’oreille, par un mouvement invisible.

La musique comme présence charnelle, comme enveloppe, prend les atours de Mozart, Debussy, Yoska Nemeth, James P. Johnson… Mais peu à peu elle cesse d’être une simple enveloppe extérieure, et la femme présente devant nous incarne elle-même la musique : « Ce n’est pas nous qui faisons la musique, elle est là, rien n’y échappe, il n’y a qu’à s’adapter, il n’y a qu’à nous y enfoncer jusque par dessus les oreilles. »

Dates

Reprise : janv, fév,  mars, avril 2022 : Théâtre Pixel – Paris 18e
Oct, nov 2021 : Théâtre Pixel – Paris 18e
Octobre 2021 (sortie de résidence) : Maison-Théâtre de Machy près de Lyon

CRITIQUES DE SPECTATEURS

– Un beau voyage!    10/10  Ce spectacle est avant tout une traversée dans l’oeuvre de Claudel. Notre guide est un ange et son langage est la poésie. Il nous invite à lâcher prise pour mieux le suivre dans ce parcours presque initiatique. Ce soir j’ai fait un beau voyage…

– L’ange sur la terre  10/10  La comédienne ne dit pas, elle vit les textes de Claudel. Ses silences sont nourris d’une attente que tendent la danse et le mime.

– Un partage touchant et poétique  La poésie des mots de Paul Claudel est remarquablement servie par une mise en scène sobre mais efficace et par une comédienne sensible et touchante. La profondeur des sujets abordés tels que le déracinement, l’abandon ou la mort n’empêche en rien les moments de légèreté et de grâce portés par une très juste mise en musique. L’esprit du spectateur est sans cesse rempli d’images, l’imagination en permanence sollicité. On ressort de ce spectacle habité par ce bel équilibre des sons, des images et des mots, reconnaissant de tant de justesse.

« Nous sommes venus de loin vous écouter, sans savoir à quoi nous attendre, et nous repartons réconfortés par votre voix et votre chorégraphie, votre musique porteuses de Claudel. Merci, Akiko » – Annelyse

« Que de présence ! Mystique, humaine, vivante… Des textes difficiles, d’un autre temps, du temps où on prenait le temps du sens des mots et des sens ouverts, sans toujours comprendre, lorsque cela parle à l’âme mais pas toujours à la raison. »  – Véronique

« De la dentelle ! Une émotion très forte ! » – François Claudel

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